Histoire de Bonfol

Texte

La première mention

La première mention du nom du village a été écrite en 1136. Un certain Verner de Bunfol, chevalier de Bonfol, figure dans la confirmation de Lucelle. Plus tard, les nobles de Bonfol ont été la souche de ceux de Vendlincourt, Chatelvouhay et Coeuve. D’après la tradition, le château de cette famille noble se trouvait aux alentours de l’actuelle école enfantine. En 1188, le comte de Ferrette Louis donne à l’abbaye de Lucelle sa terre de Bonfol dont il était propriétaire depuis 1125.

1136
Texte

Reconstruction du village

Le village actuel est en fait la fusion de 4 hameaux: le Cras-Chalet, Truncheré, Vareroille et le Vieux-Bonfol (ou Bonfol-le-Haut). Ces villages ont certainement été détruits durant les guerres de Bourgogne en 1474 et les survivants se seraient regroupés "Sous les Chênes", endroit où aurait vécu St-Fromond, pour fonder le nouveau village de Bonfol.

1474
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« bonne forêt » ou « lieu où abonde l’argile »

Le nom de Bonfol pourrait signifier « bonne forêt », venant du latin, ou « lieu où abonde l’argile » d’après le vocable celte.

Bonfol a défini ses armoiries de la façon suivante « d’argent à la bande azur accompagnée en chef d’une étoile ». Les habitants de Bonfol sont appelés les bats ou les crapauds.

Les étangs de Bonfol ont été aménagés par les princes-évêques de Bâle pour la pisciculture et la chasse aux canards. Ils ont été signalés pour la première fois en 1497.

1497
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Guerre de Trente Ans

Le village fut également secoué par la Guerre de Trente Ans. En 1634, les Suédois envahirent le village et ne laissèrent derrière eux qu'un monceau de cendres.

1634
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Etangs

Durant l’été 1786, le grand étang du prince fut entièrement vidé. L’automne suivant, il en sortit des miasmes qui infectèrent le village d'une fièvre maligne. Plus de 60 habitants décédèrent en quelques jours.

Les étangs furent réhabilités en 1930 où ils obtinrent le statut de réserve naturelle.

1786
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Bonfol devint territoire suisse

En 1815, Bonfol devint territoire suisse, à la suite de la décision du Congrès de Vienne de céder l’ancien évêché de Bâle au canton de Berne. Bonfol adopta le statut de Commune mixte en 1836.

1815
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Poterie de Bonfol

 

Grâce à sa bonne argile, Bonfol est très connu pour sa poterie. En 1830, la moitié de la population du village était employée dans cet art. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une seule potière professionnelle (Mme Félicitas Holzgang).

1830
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Chapelle de St-Fromond

La chapelle de St-Fromond située dans la forêt au nord du village a été construite en 1866 sur demande du curé François-Joseph Jeanguenat en raison de la vénération croissante du saint et de l’afflux des pèlerins venant de tout le jura et de l’Alsace.

1866
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Reliaison à Porrentruy

Depuis 1901, Bonfol est relié à Porrentruy par une ligne de chemin de fer, favorisant son essor économique dans le domaine de la céramique, de l’horlogerie et de la microtechnique (roulement à billes miniatures). La ligne fut prolongée jusqu’à Pfetterouse et Dannemarie en 1910, se connectant ainsi à la Reichsbahn du Reich allemand dont l’Alsace faisait alors partie. Le trajet frontalier a été définitivement désaffecté en 1970.

1901
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Seconde Guerre mondiale

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bonfol accueillit de nombreux réfugiés s’exfiltrant d’Alsace. Beaucoup d’alsaciens qui devaient se sauver de leur village passèrent ainsi par la ferme du Largin, qui était à l’époque une épicerie et un restaurant. Depuis 1942, début de la comptabilisation des franchissements de frontière côté suisse, près de 2'000 personnes transitèrent par le Largin, avant d’être conduites vers des camps d’internement à l’intérieur du pays. Lors de la contre-attaque allemande en 1944, toute la population du village alsacien de Seppois franchit la frontière au Largin et fut hébergée durant une semaine par les Communes de Bonfol et de Beurnevésin avant de pouvoir rentrer chez elle en toute sécurité.

1939 - 1945
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Bonfol est une Commune jumelée depuis septembre 1988 avec Beurnevésin et Pfetterhouse, village de France voisine.

1988
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Bonfol fusionne avec Beurnevésin et devient la commune de Basse-Vendline

2024

Personnalités:

Laurent Bourgnon (1966- ), navigateur
Gérard Bregnard (1920-2003), peintre et sculpteur
Louis Chevrolet (1878-1941), pilot et constructeur automobilie
Saint Fromond, ermite du VIIème siècle
François Lachat (1942- ), homme politique jurassien
Pierre Mamie (1920-2008), évèque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
Bernard Muller (1953- ), Jacques Muller (1947- ), créateurs de la montre Swatch
Paul Nizon (1929- ), écrivain
Pierre-Olivier Walzer (1915-2000), éditeur et écrivain
Gérald Chevrolet (1955-2011), dramaturge et metteur en scène

Histoire de Beurnevésin

Ces renseignements sont tirés du "Dictionnaire historique des Paroisses de l'Ancien Evêché de Bâle" édité en 1899 par l'abbé Arthur Daucourt, puis pour la partie plus récente de la "Chronologie jurassienne".

Brunnevisin, Burnevoisin, Brunevésin, en allemand Brischwiller

Première mention en 1218 sous le nom de Brunnevisin.

Beurnevésin, par sa situation, a dû être habité de très bonne heure. Sur la colline des Cras s'élevait autrefois une station romaine, un poste militaire, qui plus tard est devenue une forteresse importante du Moyen-Age. Ce château, incendié par Thiébaud VII, comte de Neuchâtel, en 1387, fut ensuite rebâti au milieu du village.

Pendant la Guerre de Trente Ans, Beurnevésin eut beaucoup à souffrir du passage continuel des troupes suédoises, françaises et allemandes. Ainsi par exemple en septembre 1630 où 300 Impériaux arrivèrent au village et y commirent d'épouvantables excès. En 1634 ce sont les troupes suédoises qui saccagèrent le village, enlevant le bétail et tuant une partie des habitants.

Pendant les troubles de 1730 à 1740 Beurnevésin fut un des villages d'Ajoie qui montra le plus d'acharnement dans la révolte contre le souverain. Le 29 décembre 1734, les habitants s'attroupèrent devant la maison de Jean-Conrad Mahon, lieutenant de la mairie de Coeuve qui n'eut que le temps de se sauver à Porrentruy.

Jusqu'en 1793 Beurnevésin relevait de la mairie de Coeuve et jusqu'en 1802 de la paroisse de Damphreux.

Après le rattachement de l'Ancien Evêché de Bâle au Canton de Berne, le corps électoral de Beurnevésin rejette la Constitution bernoise de 1831 par 41 voix contre 9.

Le 1er juin 1864 eut lieu la 1ère course postale Porrentruy-Beurnevésin ... en diligence !

Le 20 août 1911 l'assemblée communale décide l'installation de l'électricité.

Le 29 octobre 1950 le corps électoral accepte par 44 voix contre 4 la révision constitutionnelle bernoise qui reconnaît l'existence du peuple jurassien.

Le 18 avril 1969 l'assemblée communale décide d'adhérer au Syndicat des eaux de la Vendline (SEV).

Le 23 mars 1972 les citoyens refusent de louer des terrains pour une place d'aviation.

Le 23 juin 1974 le corps électoral accepte, par 71 voix contre 38, la création du Canton du Jura.

Le 22 juin 1988 les propriétaires fonciers constituent un Syndicat de remaniement parcellaire.

Le 25 septembre 2001 l'assemblée communale décide l'aménagement d'une station naturelle pour l'épuration des eaux.

Le 1er janvier 2024, la commune fusionne avec Bonfol pour devenir Basse-Vendline.